dix-huit août deux mille vingt-quatre


mon cerveau a un soucis. la tumeur grossis et s'accroche à tout les endroits, puis quand je crois enfin qu'elle est partie, je la retrouve métastasée ailleurs; dans mon coeur, mon diaphragme, mon estomac, mes chevilles, mes poignets. ligotée(s) en somme. ou anamorphosée... chaque rayon qui traverse ma cornée est convertie en énérgie. l'énergie maladive de la surpensée. c'est la seize à plein régime, ça nourrit les cellules qui ont mutées et qui en redemandent. puis ça creuse dans l'os, les pensées gluantes au marteau piqueurs. comme si ça suffisait pas sérieux!! on m'as faite avec un truc en moins, ou en trop, et je suis obligée d'en payer le prix tout les jours!
oh malheur... la pauvre femme... regardez ce que Dieu m'a fait!
quelle meilleure idée que de combler tout ce manque, ce trop plein, en un gouffre pour les papilles. quand ça va pas c'est le même chemin : ma chaire me fait défaut, je dois tout faire disparaître. je me rêve littéralement de voir mes os sur ma peau. je rêve de déverser ce qu'il y a dans mon ventre dès qu'un aliment touche ma langue, je me réveille et puis je le fait. comme une prémonition qui se réalise quand j'ouvre les yeux. j'imagine que c'est plus facile pour mon esprit de matérialiser la faute sur ce que je peux contrôler. quand tout se casse la gueule, c'est ce que j'avale qui prends tout. quand ça va vraiment pas, je mange rien pendant 2 semaines entières, voire plus si on m'en empêche pas. j'en ai besoin. j'ai besoin de me dire que j'arrive à maîtriser quleque chose quand tout ce qui est autour de moi me crie dans les tympans et se cogne partout dans les parois de mon crâne. le but c'est d'effacer la source.
se laisser pourrir pour exister etc...


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